Publié par Arobiz, le 29/03/2024 à 13:21
Le Référentiel National des Bâtiments : un nouvel outil au service de la fiabilité du DPE
L’annonce faite le 18 mars 2024 concernant la mise en ligne d’une base de données nationale de référence sur le bâtiment, le Référentiel National des Bâtiments (RNB), par le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), l’Agence de la transition écologique (Ademe) et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) ne pouvait pas mieux tomber dans le contexte actuel urgent de rénovation des bâtiments, tout comme de fiabilisation toujours plus poussée du DPE. Au sein de ce nouveau géocommun, anciennement Bat-ID, quarante-huit millions de bâtiments sont répertoriés et il est possible de les localiser précisément en saisissant une adresse ou à l’aide de l’identifiant unique attribué par ce nouvel outil. Pourquoi le RNB jouera un rôle clé pour rendre le DPE encore plus fiable ?
Le RNB, un nouveau contributeur à la fiabilité des diagnostics de performance énergétique
Le RNB a pour ambition de devenir un accélérateur de connaissances pour chaque bâtiment, dont les caractéristiques diverses, toujours à jour, centralisées et accessibles, pourront être croisées aux fins d’analyses ciblées. Il s’agit donc d’un outil d’intérêt certain pour les administrations publiques, les collectivités ainsi que les acteurs privés, comme le précise sa présentation. La plateforme dédiée au RNB indique des exemples d’utilisation de ces données bâtimentaires et mentionne leur utilité pour « fiabiliser les diagnostics de performance énergétique ». Il est vrai que lors de la réalisation d’un DPE, le diagnostiqueur immobilier se réfère à une adresse précise du local à étudier et non au bâtiment au sein duquel il est situé, dont les données pourraient s’avérer particulièrement utiles pour parfaire le résultat de son diagnostic. C’est la raison pour laquelle l’identifiant unique des bâtiments pourra être prochainement introduit dans un champ dédié au sein du DPE et à terme, de façon obligatoire. Cette démarche améliorera aussi la fiabilité de l’Observatoire du DPE, dont les données sont largement utilisées par des acteurs publics et privés à des fins de modélisation, de suivi de l’évolution de la rénovation de l’ensemble du parc immobilier et de conduite de nombreuses politiques publiques.
Identifiant unique de bâtiment du RNB : un levier de précision pour les opérateurs de DPE
L’identifiant unique de bâtiment attribué par le RNB, véritable plaque d’immatriculation à vie du bâtiment, constitué par une suite de douze caractères alphanumériques, va donc permettre d’améliorer le travail des opérateurs DPE, offrant une vision plus large à leur investigation ainsi que des données et informations complémentaires précieuses concernant l’immeuble où se situe le bien étudié pour approfondir et consolider les conclusions de leur rapport. Élargissement du champ de vision du DPE, enrichissement des données d’entrée, limitation des valeurs par défauts, l’identifiant unique du bâtiment s’inscrit comme une véritable aubaine pour le DPE. Il sera encore plus avantageux lorsqu’il figurera aussi sur le Registre national d’immatriculation des Copropriétés (RNIC), où il permettra d’opérer un croisement avec une base de connaissances encore plus fine des bâtiments à tous les niveaux, dont des documents requis par les opérateurs DPE en amont de leur visite et qu’ils ont parfois des difficultés à obtenir auprès de leurs clients. En somme, l’ID bâtiment, « identifiant bâtimentaire pérenne », agira comme un levier de précision pour les opérateurs DPE, enrichissant les données obtenues par la seule visite du bien et la documentation fournie par le propriétaire.