Publié par Claude, le 06/11/2011 à 08:35

Efficacité énergétique VS pénurie d’électricité

Le poids des maux, l’entrechoc des grelots

Ce n’est pas un scénario catastrophe mais presque :
Au fur et à mesure que les bonnes résolutions du Grenelle s’effritent, le spectre de la précarité énergétique se rapproche et la pénurie d’électricité risque d’être d’actualité en France pour cet hiver.

Efficacité énergétique mise à mal

A l’heure où la table ronde « efficacité énergétique » organisée sous l’égide la DGEC  (Direction Générale de l'Energie et du Climat)  doit rendre bientôt ses conclusions, France Nature Environnement (AFE) la quitte en claquant la porte.
 Les mots du président de France Nature Environnement Bruno Genty à cet égard : « Nous y sommes allés avec la volonté de soutenir que la réduction des consommations est un enjeu fondamental pour l’avenir/../Hélas, nous avons  bien  vu  la  déclaration  de  1  milliard  d'euros  pour  le  nucléaire,  mais  rien  d’équivalent pour  l'efficacité  énergétique. » se heurtent à la réalité à très court terme.

Comme l’a noté Maryse Arditi, pilote du réseau énergie de FNE dénonce « la plupart des hommes politiques et des décideurs économiques sont toujours dans la même optique : penser production avant utilisation, offre avant demande, avec un discours récurrent : « les économies d'énergies, c'est important, il faut en faire, mais cela n'empêchera pas la demande d'énergie d'augmenter, donc occupons-nous d'abord de satisfaire la demande et la production » Malheureusement, les menaces de pénurie d’énergie vont dans le sens de son analyse.

Chauffage en berne
Le ministre de l'énergie, Eric Besson a assuré, mercredi 26 octobre, que le gouvernement reconnaissait que "le premier risque de court terme est celui de l'approvisionnement cet hiver si des facteurs très défavorables étaient réunis",
Pour le cabinet de conseil Capgemini, « Il existe une menace réelle sur la continuité de la fourniture électrique pendant l'hiver 2011-2012 et les hivers suivants, car les pointes de consommation augmentent d'année en année".

Les hivers froids comme le précédent ont entraîné des pics de surconsommation électrique de 8 000 mégawatts principalement en chauffage. Ces quantités d’énergie étaient principalement importées d’Allemagne ; mais cette année elle ne pourra plus les fournir à la France en raison de la mise à l’arrêt de 8 de ses centrales nucléaires en conséquence de la prise de conscience consécutive aux accidents de Fukushima.

Déjà des conséquences

RTE, responsable du réseau à haute tension en France, a déjà lancé des appels au civisme, en Bretagne, une des régions les plus difficiles à alimenter électriquement alors que l’hiver ne débute réellement que dans plus d’un mois le 21 décembre…

Les hivers froids deviennent des saisons brûlantes

Si l’hiver prochain (et l’automne avant lui) venait à être rigoureux, ça risquerait de chauffer pour les oreilles de nos dirigeants qui pourraient se voir reprocher conjointement et le manque de moyen du programme efficacité énergétique, et les pénuries d’électricité.
En plus, le printemps risque de ne pas être doux…